Squats : les expulsés de la fraternité
Mai 2005, Adams fête ses trois ans dans le squat où il vit avec ses parents depuis sa naissance. C’est une ancienne imprimerie qu’héberge une soixantaine de personnes mal-logées, la plupart d’origine ivoirienne. Le « logement » à eux trois c’est une pièce de sept mètres carrés, entre des murs suintants, sans fenêtres, ni aération. Les rats et les cafards sont partout. Les habitants de la rue de la Fraternité créent une association, se battent pour avoir un logement décent. Mais en septembre, une expulsion inattendue et brutale efface tous les accords négociés avec les institutions. Les familles évacuées refusent l’hébergement provisoire qui leur est proposé et s’installent sous une tente de la Croix-Rouge d’où ils continuent la lutte.